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Libération

«Ultime appel» lancé à Moqtada al-Sadr

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La volte-face «pacifiste» du leader chiite irakien n'est pas prise au sérieux.
publié le 20 août 2004 à 1h50

Sadr City envoyé spécial

Au vu des dizaines de tanks déployés dans Sadr City, le bras de fer entre les insurgés chiites et les troupes américaines continue. La veille, le chef de la rébellion, Moqtada al-Sadr, avait déclaré dans un message qu'il accepterait de dissoudre sa milice. Mais, dans le faubourg chiite de Bagdad, chacun se prépare à d'autres affrontements. «Je suis très pessimiste», déclare l'un de ses représentants, Rassoul al-Gharaoui, qui vit caché dans une maison du quartier. «Ici, comme à Najaf, les Américains n'ont pas cessé de nous pilonner.»

Mercredi, Moqtada avait donné l'impression de céder sur tous les points. Dans une lettre, il s'était engagé à quitter avec ses combattants Najaf et le mausolée d'Ali, à rendre les armes et à transformer sa milice en parti.

Ni les autorités irakiennes ni les Etats-Unis n'ont pris au sérieux la nouvelle volte-face du leader chiite. «Nous avons déjà eu affaire à ce genre de ruse par le passé», a déclaré un porte-parole du gouvernement d'Iyad Allaoui. Hier, d'ailleurs, huit policiers irakiens ont été tués dans une attaque au mortier contre le QG de la police de Najaf.

Le Premier ministre a désormais les coudées franches. Le parlement transitoire, désigné mercredi soir à l'issue de la Conférence nationale, est le reflet plus ou moins fidèle de son gouvernement. Il a lancé hier un «ultime appel» aux rebelles. A Sadr City, Rassoul al-Gharaoui exclut que ses miliciens puissent livrer leurs armes aux forces irakiennes comme l'exige Ba