Menu
Libération

Les négociations de la confusion à Najaf

Article réservé aux abonnés
publié le 21 août 2004 à 1h50

Bagdad envoyé spécial

jusqu'au bout, le leader radical chiite Moqtada al-Sadr aura joué au chat et à la souris avec les Etats-Unis et leurs alliés irakiens. Le gouvernement de Bagdad a d'abord indiqué que Moqtada al-Sadr et ses combattants avaient quitté, vendredi, le mausolée de l'imam Ali à Najaf, qu'ils occupaient depuis des mois. «La police irakienne contrôle désormais le sanctuaire avec les autorités religieuses», indiquait dans l'après-midi le ministère de l'Intérieur à Bagdad. Mais, une heure après ce communiqué, les journalistes et photographes qui se sont rendus sur place ont trouvé des miliciens, assis tranquillement sur des nattes, en train de siroter leur thé. Les insurgés tenaient toujours, vendredi soir, le sanctuaire et son parvis.

Pendant toute la journée, le chef rebelle, assiégé depuis deux semaines par les troupes américaines dans la ville sainte de Najaf, a multiplié les déclarations contradictoires. Il a, dans un premier temps, demandé à ses troupes de « poursuivre les combats» et refusé le désarmement de ses hommes comme l'exigent les autorités. Simple bravade ou ultime défi ? Son appel intervenait après une nuit d'intenses bombardements. Depuis jeudi, les affrontements autour du sanctuaire et dans la nécropole voisine, où tout chiite rêve d'être enterré, ont fait 77 morts et 70 blessés, selon le ministère de la Santé.

Sauver. Après une matinée marquée par un calme très relatif, son porte-parole, Ahmed al-Chaibani, a soudainement annoncé le départ des mili