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Libération

Deux ans après... premier procès d'exception à Guantanamo

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Comparution, aujourd'hui face à une commission militaire,de quatre prisonniers aux droits restreints.
publié le 24 août 2004 à 1h52

Washington de notre correspondant

Le premier aurait été un trésorier d'Al-Qaeda, servant également de garde du corps à Oussama Ben Laden. Le deuxième, un poète, est accusé d'avoir supervisé la propagande terroriste. Le troisième a été embauché comme chauffeur de Ben Laden. Le dernier est un Australien, qui se battait aux côtés des talibans pendant la guerre en Afghanistan. Ibrahim Ahmed Mahmoud al-Qosi (44 ans, Soudanais), Ali Hamza Ahmad Sulayman al-Bahlul, (33 ans, Yéménite), Salim Ahmed Hamdan (34 ans, Yéménite) et David Hicks (29 ans) étrennent cette semaine le banc des accusés du tribunal d'exception mis en place à Guantanamo. Les audiences préliminaires doivent débuter aujourd'hui sur la base navale américaine installée sur la cote cubaine. La justice qui va y être rendue est assez éloignée des normes occidentales.

Secret. Le 13 novembre 2001, George W. Bush avait décidé par décret présidentiel de créer des commissions spéciales, formées de cinq juges militaires, pour juger ces «combattants ennemis». Les droits de la défense des accusés ont été fortement diminués. De simples ouï-dire pourront être pris en compte comme éléments de preuve. Le droit à entendre des témoins n'est pas garanti. Les conversations entre accusés et avocats pourront être surveillées. Des preuves à décharge pourront rester secrètes pour des raisons de sécurité nationale. Toutes ces procédures hérissent les défenseurs des droits de l'homme, les pays étrangers, et les juristes américains.

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