Un calme précaire est revenu en Géorgie. Les échanges de tirs nocturnes qui auraient fait une trentaine de morts à la mi-août ont cessé. Mais la Géorgie garde fermement l’intention de reconquérir cette région, dont elle a perdu le contrôle depuis 1990. Elu en janvier, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili, 36 ans, a déployé d’importantes forces dans la région et accuse la Russie d’y avoir envoyé ses troupes, mercenaires et autres Cosaques. Très soucieux d’attirer l’attention internationale sur ce conflit, Mikhaïl Saakachvili reçoit dans l’une de ses nouvelles résidences étroitement gardées, sur les hauteurs de Tbilissi.
Comment comptez-vous faire pour reconquérir l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, deux régions qui ont fait pratiquement sécession de la Géorgie depuis 1992 ?
Nous n'avons pas pour but de «conquérir», ce n'est pas le mot exact. Notre première tâche était de fermer les routes de la contrebande qui passaient par ces deux régions. Désormais, la population de l'enclave sud-ossète, qui vivait essentiellement de cette contrebande avec la Russie, se retrouve sans ressources. Il y a là-bas beaucoup de gens sans emploi, avec de grandes quantités d'armes. Je crains aujourd'hui qu'ils attaquent les routes et les villages géorgiens. Car la Russie a distribué aux Ossètes d'immenses quantités d'armes. Il y a là-bas des chars russes, quelque 90 engins blindés russes... Tout ça, c'est beaucoup trop pour les 3 000 hommes que comptent les forces ossètes ! Mais les forces qu