Johannesburg correspondance
Sale coup pour le vieux mercenaire. Nick du Toit risque de voir sa carrière de barbouze s'achever devant un tribunal de Guinée équatoriale, petit pays d'Afrique centrale. Ce Sud-Africain de 48 ans est jugé depuis lundi pour tentative de coup d'Etat à la tête d'un commando composé de sept autres Sud-Africains et de six pilotes arméniens. Le procureur général a réclamé contre lui la peine de mort, ses associés étant passibles de 26 à 86 ans de prison. Arrêtés en mars, les 14 hommes sont accusés d'avoir voulu renverser le régime du président Teodoro Obiang Nguema, en vue d'installer son opposant en exil en Espagne, Severo Moto. Obiang a promis que personne ne serait exécuté.
«Torturé». Amaigri, la barbe blanchie, les pieds et les mains menottés, Nick du Toit a craché le morceau. «J'étais chargé d'amener des véhicules à l'aéroport. Severo Moto devait se trouver à la frontière pour arriver trente minutes après le putsch. J'aurais alors touché un million de dollars», a-t-il avoué à la barre. Le grand gaillard n'a plus rien d'un fringant aventurier. Sur une photo parue dans la presse sud-africaine mi-juillet, il apparaît torse nu, le teint pâle, flottant dans son short. Pas vraiment Rambo. Si ce n'est un sourire ironique défiant ses geôliers. Le commando est emprisonné à Black Beach, forteresse sinistrement réputée. Le quinzième membre du groupe, un Allemand, y est mort très vite, officiellement des «complications d'une malaria cérébrale» ; «des suites d'a