De la crise du Darfour à celle du Proche-Orient, en passant par l'Afghanistan, l'Iran et le Maghreb, la France doit être sur tous les fronts. En clôturant vendredi la XIIe conférence annuelle des ambassadeurs, Jacques Chirac a égrené la longue liste des priorités diplomatiques. Le Président, qui affrontera l'an prochain un délicat référendum sur la Constitution européenne, s'est attardé sur sa vision d'une Europe puissance et sur l'urgence d'une solution au conflit israélo-palestinien.
«Combien de temps le monde acceptera-t-il cette tragédie ?» s'est-il exclamé, évoquant le Proche-Orient: «la paix est possible». Fustigeant «l'inaction» et les «fausses prudences» de la communauté internationale, le chef de l'Etat a de nouveau plaidé pour l'application de la feuille de route, ce plan de paix international aujourd'hui au point mort qui prévoit la création d'un Etat palestinien. Ces belles paroles risquent toutefois de résonner dans le désert alors que Washington est désormais obnubilé par la présidentielle de novembre.
Appelant les Français à «se rassembler» pour approuver la Constitution européenne, Chirac a défendu l'idée d'une «gouvernance économique» dans l'Union européenne afin de mieux affronter la concurrence internationale et a même appelé à s'inspirer des Etats-Unis. Sur la question sensible de l'entrée de la Turquie dans l'UE, il a réitéré sa position : «ce sera long et difficile» mais, «dans le monde de demain, l'intérêt de l'Union comme de la Turquie est d'emprunter u