Jacques Chirac est attendu mardi matin à Sotchi, station balnéaire russe sur la mer Noire, pour un sommet informel avec Gerhard Schröder arrivée la veille et Vladimir Poutine. Deux jours après la présidentielle tchétchène, le chef de l'Etat français et le chancelier allemand apportent ainsi un spectaculaire soutien à leur hôte russe. En pleine crise des otages français d'Irak qui a contraint Chirac de retarder son départ de quelques heures , Poutine en profitera, lui, pour pousser l'amalgame avec les Tchétchènes et souligner la lutte commune contre «le terrorisme international».
Appui. Pour Paris, Moscou est désormais un allié essentiel. Son engagement au sein du «camp de la paix», lors de la bataille diplomatique début 2003 pour empêcher une intervention américaine en Irak, a été perçu comme un appui essentiel. La France lui voue une reconnaissance éternelle et, dans le nouvel ordre mondial qu'elle appelle de ses voeux, la Russie a une place de choix. «Ce grand pays en plein renouveau a vocation à former à lui seul l'un des pôles du monde de demain», a répété vendredi Chirac devant les ambassadeurs, après avoir salué «les efforts de réforme» de Poutine et «sa volonté d'ancrer une Russie forte dans le camp de la démocratie».
La France, qui avait qualifié d'«erreur tragique» l'offensive russe d'octobre 1999 le début de la seconde guerre de Tchétchénie , avait été l'une des dernières voix critiques en Europe. Poutine le lui avait fait payer, enchaînant les visites chal