New York, envoyés spéciaux.
D'un côté, 10 000 républicains retranchés au Madison Square Garden, sur la 8e avenue, à partir d'aujourd'hui, pour désigner officiellement George W. Bush comme leur candidat à la Maison Blanche. De l'autre, une marée de manifestants appelant à faire déguerpir, le 2 novembre, «ce gouvernement de guerre, de cupidité, de haine et de mensonge»... New York est depuis hier la scène de la grande confrontation, dans cette campagne présidentielle 2004, entre les partisans et les opposants de George W. Bush. C'est à qui attirera le plus, cette semaine, le regard des médias.
Les républicains avaient décidé de choisir New York, il y a un peu plus d'un an, avec l'objectif avoué de profiter de «l'effet 11 septembre» et capitaliser encore un peu plus sur l'image d'un président à la pointe de la lutte antiterroriste. Mais l'exercice se révèle aujourd'hui risqué dans une ville qui n'a voté qu'à 17 % pour le président en place en 2000. Même si New York a élu deux maires républicains consécutifs (Rudolph Giuliani et Michael Bloomberg), plus de 80 % de ses résidents, à croire un sondage, auraient préféré ne pas accueillir les républicains cette année.
Vedettes. Hier après-midi, ils étaient 100 000, 200 000, 300 000 peut-être à remonter le long de la 7e avenue pour passer juste derrière le Madison Square Garden. Une marée humaine surmontée de milliers de pancartes, appelant à mettre fin «à l'occupation de l'Irak et de Manhattan». Avec quelques vedettes en tête (le docume