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Libération

Double attentat à Beersheva après une brève accalmie

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publié le 1er septembre 2004 à 1h58

Jérusalem, de notre correspondant.

Israël a connu, hier, l'un des attentats les plus sanglants de cette année, la quatrième de l'Intifada. Seize personnes ont été tuées, près de quatre-vingt-dix blessées, dont une quinzaine étaient dans un état grave, outre les deux kamikazes. Un peu avant 15 heures, un double attentat-suicide a secoué le centre de Beersheva, métropole du Néguev, dans le sud du pays. Devant la mairie, deux autobus, à quelques dizaines de mètres l'un de l'autre, ont explosé simultanément.

C'est le premier attentat du genre dans cette ville isolée et le premier de cette ampleur, après quelques mois d'accalmie, depuis celui du port d'Ashdod, le 14 mars, qui a fait dix morts (le dernier attentat remonte au 11 juillet, lorsqu'une explosion a visé une station d'autobus à Tel-Aviv, faisant un mort). C'est aussi le plus meurtrier perpétré dans le pays après celui qu'avait commis une kamikaze palestinienne, le 4 octobre 2003, dans un restaurant de Haïfa, tuant 23 autres personnes.

Dans un tract distribué à Hébron, à 50 km au nord de Beersheva, ce double attentat-suicide a été revendiqué par le mouvement islamiste Hamas, «afin de venger la mort du cheikh Ahmed Yacine et d'Abdelaziz Rantissi» (respectivement chef spirituel et l'un des principaux dirigeants de cette organisation, tués dans des assassinats ciblés d'Israël, en mars et avril). A Gaza, des partisans du Hamas ont d'ailleurs accueilli dans la liesse la nouvelle de l'attentat.

Déjoué. Le maire de Beersheva, Yaacov