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Libération

Schwarzenegger en conquérant des indécis

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Le gouverneur de Californie faisait hier soir son show au Madison Square Garden.
publié le 1er septembre 2004 à 1h58

Los Angeles, de notre correspondante.

Quittant pour une fois sa Californie chérie qui l'a élu gouverneur, Arnold Schwarzenegger est venu faire son show, en prime time hier, sur la grande scène du Madison Square Garden. Attendu par les médias du monde entier, il était accompagné par sa femme, la très démocrate Maria Shriver, nièce des Kennedy, et par leurs quatre enfants. Devant un parterre de délégués républicains à majorité très conservatrice, la star était chargée de jouer le modéré, celui qui peut séduire les démocrates hésitants, les électeurs sans parti, les jeunes, les minorités ethniques... Il devait raconter son propre itinéraire d'immigrant, expliquer son attachement à la libre entreprise et aux impôts réduits, et éviter les sujets qui le séparent de Bush.

Hyperactivité. Schwarzenegger est la nouvelle idole des républicains, malgré ses opinions favorables aux gays ­ mais pas à leur mariage ­, au contrôle des armes à feu, à l'avortement, à la protection de l'environnement (tout en gardant ses énormes Hummer polluants et son avion privé). Comme il le dit lui-même, il n'est pas un «républicain Bush». En revanche, il reste conservateur sur les questions économiques, pour la réduction des impôts et la diminution du rôle de l'Etat. Bref, c'est un hybride, une race de républicain très peu républicain à l'heure où les Américains s'identifient de moins en moins aux deux grandes organisations politiques. Une chance, donc, pour le vieux parti de George Bush.

Et Schwarzy est à New