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Libération

Dick pour cogner, Arnold et Laura pour s'amuser

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publié le 2 septembre 2004 à 1h58

New York, envoyés spéciaux.

Des grandes pointures républicaines, il est le premier à avoir débarqué à New York. Dimanche, déjà, Dick Cheney faisait un discours à Ellis Island pour vanter les qualités de leader de George W. Bush. Lundi et mardi soir, le vice-président est resté vissé sur son siège au Madison Square Garden, où se tient la convention du parti. Comme s'il avait besoin de se montrer, pour tout à la fois rassurer ses supporters et faire taire ses détracteurs.

Vinaigre. Hier, Dick Cheney était l'orateur le plus attendu de l'avant-dernière soirée de la convention. En l'an 2000, l'ancien secrétaire à la Défense de George Bush père était présenté comme l'un des atouts majeurs de la campagne de W. On louait son expérience, sa dextérité. Quatre ans plus tard, tout a changé. Sa cote de popularité a plongé et de nombreux républicains, à New York, reconnaissent qu'il pourrait «coûter des voix». On lui reproche, pêle-mêle, d'avoir abusé de son influence sur le Président, d'avoir poussé l'Amérique à se précipiter dans une guerre de plus en plus impopulaire, d'être devenu le symbole d'une administration dévouée au monde des affaires, du fait de ses liens avec le groupe pétrolier Halliburton. Jusque-là, toutefois, Dick Cheney a gardé le soutien de Bush. Hier soir, il devait se glisser dans le costume du père Fouettard républicain, un rôle qu'il connaît bien et qui devrait plaire. La convention républicaine est un mélange savamment dosé de vinaigre et de miel. Il s'agit de taper