La nouvelle a pris de surprise l'Amérique qui suivait chaque jour le drame judiciaire de son idole, Kobe Bryant, le joueur de basket des Lakers (l'équipe de Los Angeles). Accusé de viol, il risquait de se retrouver en prison pour de longues années : après quatorze mois d'enquête et alors que le procès venait de commencer, le juge a annoncé soudain mercredi soir que l'affaire était terminée. L'accusation abandonne toutes les poursuites.

Le 30 juin 2003, une jeune fille de 19 ans, employée dans la station de ski de Vail (Colorado) où Bryant se reposait avant de se faire opérer du genou, avait déclaré à la police que le joueur l'avait violée dans sa chambre d'hôtel. Bryant, 26 ans, marié et père d'un enfant, avait d'abord nié toute relation avec elle puis avait reconnu «une relation sexuelle consentante». Mais pas un viol. Sportif professionnel, noir, riche et célèbre, on voyait dans les mésaventures de Kobe Bryant des remakes des affaires Mike Tyson Ñ le boxeur avait été, lui, condamné à la prison pour viol ­ et O.J. Simpson, footballeur, acquitté du meurtre de sa femme et de son ami.

Le feuilleton Kobe Bryant s'est poursuivi toute l'année dans les médias et sur l'Internet, révélant les détails intimes de la vie de la jeune fille : les experts auraient découvert sur son corps des traces de sperme d'un autre homme, «Monsieur X», avec qui elle aurait couché quelques heures après sa relation sexuelle avec Kobe Bryant. Finalement, elle a annoncé au juge qu'elle renonçait à la plaint