Le président libanais rempile pour trois ans. Malgré les pressions des Nations unies, le Parlement libanais a en effet adopté, vendredi soir, un amendement constitutionnel autorisant le Président en exercice, Emile Lahoud, à rester au pouvoir trois ans de plus, contrairement au texte actuellement en vigueur.

A l'aube, le Conseil de sécurité de l'ONU avait pourtant voté une résolution appelant au respect de la souveraineté du Liban et au retrait de toutes les troupes étrangères de son sol. Sans la nommer, ce texte adopté par 9 voix et 6 abstentions (dont celles de la Russie et de la Chine), vise clairement la Syrie, dont le président Lahoud est le protégé. «Cette résolution est déplacée car elle transgresse les principes de non-ingérence dans les affaires intérieures» des pays membres de l'ONU, avait réagi le ministre libanais des Affaires étrangères, Jean Obeid. Selon le chef de la diplomatie, «le Liban n'acceptera aucun projet qui ignore le problème principal : l'occupation israélienne». Bien que l'armée israélienne se soit retirée du Liban Sud, en mai 2000, après vingt-deux ans d'occupation, le Liban estime qu'Israël occupe toujours une partie de son territoire, plus précisément le secteur des fermes de Chebaa.

A l'inverse, Jérusalem s'était félicité de l'adoption de cette résolution, stigmatisant la tutelle pesante de Damas sur le Liban. Paris, qui a présenté la résolution avec Washington, avait également fait part de sa «satisfaction».

Satisfaction de courte durée : dans la