New York, de notre correspondant.
Durant les campagnes présidentielles, le week-end du Labor Day est un moment important. Historiquement, celui des deux candidats qui possède une avance suffisante dans les sondages quand les Américains célèbrent la fête du Travail a de grandes chances de l'emporter en novembre. Aujourd'hui, c'est donc George W. Bush qui est plutôt satisfait. Deux sondages simultanés, publiés samedi par les magazines Time et Newsweek, lui accordent 11 points d'avance sur son rival, le sénateur du Massachusetts John Kerry (52 % contre 41 % des voix). Le plus grand écart jamais enregistré entre les deux hommes.
Leader. Bush profite indéniablement de la convention républicaine qui vient de se terminer à New York. Il y a martelé un message simple, mais apparemment efficace : celui du Président «leader», seul capable de faire face à la menace terroriste et de protéger l'Amérique. Il en a profité aussi pour attaquer directement John Kerry et son indécision, le présentant comme une véritable girouette tout au long de sa carrière politique à Washington. Donc incapable de relever les défis qui sont ceux du monde depuis le 11 septembre 2001.
L'envol de Bush dans les sondages traduit aussi ce que les démocrates qualifient déjà de «mauvais mois d'août» pour John Kerry. Depuis plusieurs jours, de nombreuses voix se sont élevées dans son entourage, lui reprochant tout à la fois de ne pas être «suffisamment agressif» et de n'avoir pas su définir un «programme clair».
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