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Libération

Otages en Irak: après la mobilisation, la discrétion

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publié le 7 septembre 2004 à 2h01

Bagdad, envoyé spécial.

Passé le temps de la mobilisation diplomatique et médiatique, l'heure de la discrétion semble venue dans l'affaire des deux journalistes français et leur chauffeur, otages en Irak. «Nous sommes entrés dans une phase qui peut probablement déboucher sur un dénouement, confirmait hier un responsable du dossier à Bagdad. L'impression d'ensemble que nous retirons de nos différents contacts est que la décision a été prise de les libérer et qu'ils sont bien portants.» L'impressionnante solidarité montrée par le monde arabe et musulman comme par les dirigeants islamistes irakiens de toutes obédiences aura très certainement beaucoup compté pour Georges Malbrunot, Christian Chesnot et leur interprète Mohammed al-Joundi. La cassette diffusée la semaine dernière, qui exigeait le retrait de la loi sur le port de signes religieux ostensibles dans les écoles publiques, laissait craindre le pire. «Nous avons fait le choix d'une adresse aux autorités morales et spirituelles, en essayant de les responsabiliser au maximum sur leur fonction afin qu'elles exercent des pressions directes et indirectes sur les ravisseurs pour qu'ils ne tuent pas les otages et les libèrent sans conditions.» Un pari nécessaire faute de contact possible avec l'Armée islamique en Irak.

Enjeux. Le contrecoup de cette stratégie doit se gérer aujourd'hui avec doigté. «La très grande exposition de cette affaire en a fait monter les enjeux politiques», estime notre interlocuteur. «Nombre d'intermédiai