Madrid de notre correspondant
Maigre butin provisoire pour la commission d'enquête parlementaire sur les attentats du 11 mars à Madrid (191 morts et 1 900 blessés). Après un long mois d'interruption, les travaux de cette commission ont repris hier, mais les principales questions sont loin d'avoir été éclaircies : la réalité du danger islamiste en Espagne, les éventuelles erreurs des forces de sécurité, l'attitude du gouvernement Aznar au lendemain des attentats...
Malgré ces questions sans réponse, les deux principales formations, le Parti socialiste (PSOE, au pouvoir) et le Parti populaire (PP), semblent pressées de mettre un terme à cette commission. Au grand dam des petits partis (communistes, nationalistes basques, indépendantistes catalans) partisans de prolonger l'enquête parlementaire. Hier, le président de la commission, Paulino Rivero, a donné raison à ces derniers, en convoquant les 16 députés à la mi-septembre «pour décider du nombre et de l'identité des (nouvelles) personnes qui devront comparaître». Cette nouvelle session pourra durer entre un et trois mois.
José Maria Aznar sera-t-il finalement appelé à déclarer ? Réclamée par les petites formations, la comparution de l'ex-chef du gouvernement, aux commandes lors des attentats du 11 mars, n'est pas souhaitée par le PP et le PSOE, qui estiment que «cela n'apporterait rien de nouveau». Le témoignage d'Aznar est pourtant très attendu. Il est soupçonné d'avoir manipulé l'opinion jusqu'aux législatives du 14 mars (remp