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Libération

Piste marocaine dans l'assassinat de Mandari

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Selon «El Mundo», la mort de l'homme d'affaires impliquerait le Palais.
publié le 8 septembre 2004 à 2h02

Madrid de notre correspondant

Le nom du Marocain Hicham Mandari, assassiné à 34 ans le 4 août dans un parking de Mijas, près de Malaga en Andalousie, était presque tombé dans l'oubli en Espagne. Au lendemain du meurtre de cet homme d'affaires trouble, affabulateur et engagé dans un bras de fer avec le palais royal marocain, la presse espagnole avait estimé qu'il avait aussi bien pu être victime d'un règlement de comptes mafieux que d'un «crime politique» commandité par Rabat, car il menaçait de «faire des révélations» sur la monarchie alaouite.

Un mois plus tard, le quotidien El Mundo a publié dans son édition dominicale un long article pamphlétaire signé Ali Lmrabet, un célèbre journaliste marocain qui fut incarcéré pour «outrage à la monarchie». Lmrabet y penche de façon manifeste en faveur d'un assassinat dans lequel le Palais serait impliqué. Selon un «expert» cité par ce journaliste, il faut écarter la piste mafieuse ­ «Il aurait été plus logique de le séquestrer et de le torturer pour savoir où se cachaient ses 200 millions de dollars» ­, tout comme celle d'un meurtre fortuit, s'agissant d'un individu «très surveillé par les services secrets français et marocains».

Pour Ali Lmrabet, il faut plutôt chercher dans l'entourage proche de Mandari. Et se pencher, en particulier, sur un certain Mohammed Ouamoussi, un «jeune journaliste» qui se serait «lié d'amitié» l'an dernier avec la victime. Or, aux dires de Lmrabet, citant une autre source anonyme, Ouamoussi ­ aujourd'hui «vo