Jérusalem de notre correspondant
Les représailles n'ont pas tardé. Après le double attentat-suicide de Beersheva le 30 août, où 16 Israéliens sont morts, tanks, avions et hélicoptères de Tsahal ont attaqué, dans la nuit de lundi à mardi, peu après minuit, le centre Ahmed Yacine, en pleine ville de Gaza, qui sert d'ordinaire aux rassemblements du Hamas. Quatorze membres de cette organisation ont été tués et près de 45 blessés. Selon un responsable du Hamas, la plupart de ces hommes en uniforme appartenaient à des «troupes d'élite» et «s'entraînaient à la guérilla pour terroriser l'ennemi» sur un terrain de football de ce centre.
«Sans merci». Cette attaque ciblée d'Israël est «la plus dure contre un objectif palestinien depuis le début de l'Intifada», selon un porte-parole du Hamas. C'est en tout cas la plus meurtrière à Gaza depuis le 2 mai, quand 15 Palestiniens avaient péri sous le feu israélien. Mouchir al-Masri, l'un des responsables du Hamas, a dénoncé cette «guerre sans merci contre [eux]», tandis que le Jihad islamique a menacé Israël d'en «payer le prix en cadavres et en sang dans les rues de Jérusalem, Beit Lid, Dizengoff et Hadéra», tous lieux qui ont déjà été le théâtre d'attentats spectaculaires.
Une foule de plusieurs milliers de personnes a participé, hier à Gaza, aux enterrements des membres du Hamas en criant vengeance : «Nous sacrifierons nos âmes et notre sang pour les martyrs.» D'habitude moins brutal, le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï a déclaré à R