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Libération

Sous le choc, la péninsule se mobilise à tout-va

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Après la mort du journaliste Enzo Baldoni, le pays s'émeut du sort des deux otages.
publié le 8 septembre 2004 à 2h02

Rome de notre correspondant

Il y a seulement douze jours, l'Armée islamique en Irak assassinait le journaliste Enzo Baldoni. Encore sous l'émotion de cette exécution, l'Italie est à nouveau profondément choquée par l'enlèvement des deux membres de l'organisation humanitaire Un pont pour Bagdad, Simona Torretta et Simona Pari. Des manifestations de soutien se sont spontanément déroulées devant le domicile de Simona Torretta à Rome et devant le palais Chigi, siège du gouvernement.

Reconstruction. L'association Un pont pour Bagdad a réalisé plusieurs projets d'aide au développement, en partenariat notamment avec le Croissant-Rouge local. Simona Torretta, chef de mission, et Simona Pari ne disposaient d'aucune protection. La première s'occupe actuellement d'un projet pour la reconstruction de la bibliothèque de Bagdad.

De Milan, où il se trouve, le porte-parole du Comité des oulémas irakiens, Mohammed Bashar Sharif, a immédiatement demandé la «libération sans conditions» des otages italiennes. L'Union des communautés et organisations islamiques en Italie a également lancé un appel en ce sens.

Après la mort d'Enzo Baldoni et, en avril, d'un autre ressortissant italien, Fabrizio Quattrocchi, le gouvernement italien prend la situation très au sérieux. Silvio Berlusconi est immédiatement rentré à Rome, hier soir, pour présider une réunion de crise avec plusieurs ministres et les responsables des services de renseignements. Le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, a pris con