Rome, de notre correspondant.
Mis en cause pour avoir mal évalué l'issue possible de l'enlèvement, le 20 août, du journaliste Enzo Baldoni (qui sera exécuté six jours plus tard par l'Armée islamique en Irak), le gouvernement Berlusconi multiplie les efforts pour tenter de sauver les représentantes de l'organisation humanitaire Un pont pour Bagdad, Simona Torretta et Simona Pari. Les appels et les initiatives, pour demander la libération des deux jeunes femmes enlevées par un commando dans le siège de l'association à Bagdad, se multiplient, tandis que les autorités s'activent pour identifier les ravisseurs et ouvrir un canal de négociations.
Mercredi matin, un groupe baptisé «Ansar el-Zawahri» a revendiqué l'opération sur un site Internet islamiste, revendication peu crédible. Dès mardi soir, la diplomatie italienne s'est mise en branle. Le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, a pris contact avec ses collègues des pays arabes et la sous-secrétaire d'Etat Margherita Boniver s'est envolée, hier à l'aube, pour se rendre au Caire, à Beyrouth, Amman, Sanaa et Damas.
Invitation. Silvio Berlusconi, qui s'est déclaré «abasourdi», a convoqué mardi soir une réunion de crise interministérielle et invité les principaux leaders de l'opposition au palais Chigi, le siège du gouvernement, pour afficher une position unitaire. «C'est une invitation inédite, a noté le responsable de la Marguerite (centre gauche), Dario Franceschini. Que ce soit pour les quatre premiers otages italien