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Cameroun: lancement de la présidentielle

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L'opposition part divisée pour le scrutin du 11 octobre.
publié le 13 septembre 2004 à 2h06

C'est parti ! En signant samedi un décret convoquant le corps électoral le 11 octobre, le président camerounais Paul Biya a officiellement ouvert la campagne pour la présidentielle. Première conséquence : les inscriptions sur les listes électorales sont interrompues et, selon une source proche de la présidence, un peu plus de 4,2 millions d'électeurs (sur 15 millions d'habitants) seront appelés aux urnes. L'opposition, qui estime à 7 ou 8 millions le nombre d'électeurs potentiels, a réclamé en vain une informatisation du fichier électoral.

Paul Biya, 71 ans dont vingt-deux au pouvoir, n'a pas fait connaître ses intentions mais il ne devrait pas tarder à annoncer sa candidature. D'autant que son principal adversaire, John Fru Ndi, chef historique du Social Democratic Front (SDF), a été investi par son parti, hier dans son fief de Bamenda, dans l'ouest anglophone du pays. Fru Ndi, a remporté plus de 80 % des suffrages mais a dû, pour la première fois, batailler ferme face à des rivaux au sein de son parti. L'homme d'affaires Noucti Tchokwago, postulant malheureux à la candidature, a quitté le Congrès furieux.

Fru Ndi, 63 ans, est de plus en plus contesté pour ses incohérences, un jour dans l'opposition frontale au pouvoir, le lendemain concluant des arrangements. Déjà candidat malheureux en 1992, face à Biya lors d'un scrutin entaché par la fraude et les violences, il prend le risque, en se représentant, de condamner l'opposition camerounaise à une nouvelle défaite. Son choix me