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Libération

Irak: les preneurs d'otages accusent la France

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publié le 15 septembre 2004 à 2h08

Alors que Christian Chesnot, Georges Malbrunot et leur chauffeur syrien entrent dans leur quatrième semaine de captivité, l'Armée islamique en Irak a diffusé, hier soir, un communiqué non authentifié sur le site Internet utilisé pour ses précédents messages. Dans ce communiqué, elle détaille longuement les «crimes» commis par la France contre les musulmans, tout en semblant laisser la porte ouverte à une libération éventuelle des deux otages français. Elle y classe Paris parmi «les ennemis patentés de Dieu qui combattent l'islam et son peuple...», citant les exactions commises selon eux en Algérie, en Tunisie et en Egypte. Si la France a décidé de ne pas participer à la guerre en Irak, ajoutent les auteurs de ce communiqué, elle l'a fait «pour ses propres intérêts, pas pour le bien des Irakiens (...). Elle a constamment offert son soutien à l'entité criminelle sioniste (Israël, ndlr).» Dans cette liste, les auteurs du communiqué dénoncent aussi la «guerre (de la France) contre les symboles de l'islam, dont l'affaire du voile», la première raison invoquée par les ravisseurs pour justifier l'enlèvement des deux journalistes.

«Peinés». «L'histoire de la France avec les musulmans est une histoire noire, parsemée de haines, de rancunes et de sang. Son histoire contemporaine n'est pas moins (noire)», résume le groupe appelant «la nation islamique à s'unir contre ses ennemis, dont la France». Mais celui-ci confie aussi son dépit : «Nous avons été peinés par les discours des institut