Katmandou envoyé spécial
Après avoir pris le contrôle d'une grande partie du pays en plus de huit ans de guérilla, les maoïstes intensifient leur pression sur Katmandou et la monarchie. Mi-août, ils ont décrété le blocus des accès routiers à la capitale... Le pouvoir d'intimidation des rebelles, réputés pour leur détermination sanglante et leur pénétration dans la société, avait permis l'arrêt partiel du trafic pendant plusieurs jours. Dans le même temps, ils inauguraient une forme d'action particulièrement efficace : la fermeture forcée d'entreprises. Pourtant, policiers et militaires en armes sont toujours plus omniprésents et veillent à ce qu'aucun véhicule ne stationne sans raison dans les rues de la capitale népalaise. Dimanche, cette surveillance resserrée n'a pas empêché l'explosion d'une bombe artisanale sur un pont reliant Katmandou à la ville de Patan. L'attentat, qui a fait 17 blessés, dont 3 graves, a été attribué aux maoïstes. C'est le sixième en un mois
Avertissements. A 500 mètres du palais royal, en bordure de Thamel, le quartier des étrangers, le grand hôtel Malla était désert, hier, grilles closes, responsables injoignables. Cet hôtel est l'une des quelque cinquante sociétés dépendant de capitaux royaux, indiens ou «impérialistes» dont l'antenne syndicale des maos, l'Antuf, a décrété la fermeture. En guise d'avertissement, deux bombes avaient explosé devant l'hôtel Malla le 7 septembre, sans faire ni victimes ni dégâts. L'effet a été radical. Une grande parti