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Libération

La piste des otages français brouillée par l'Internet

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publié le 16 septembre 2004 à 2h10

Les ravisseurs de Christian Chesnot, Georges Malbrunot et leur chauffeur syrien ont-ils un compte à régler avec les autorités françaises ? Et si oui, lequel ? Le communiqué, publié mardi soir sur un site Internet, et signé par l'Armée islamique en Irak ­ le même groupe qui affirme détenir les otages ­ suscite de très nombreuses interrogations, à commencer par son authenticité. Sans jamais évoquer le sort des deux journalistes, il dresse un véritable réquisitoire contre la France.

Passé colonial. Un pays qualifié «d'ennemi des musulmans». Tout y passe. Son passé colonial en Afrique et ailleurs, sa participation à la guerre du Golfe en 1991, son soutien «à l'entité sioniste», sa «guerre contre les symboles de l'islam, dont l'affaire du voile». Même son opposition à la guerre d'Irak n'est pas mise à son crédit : «C'était pour protéger ses propres intérêts et non pour faire plaisir aux Irakiens.»

Les reproches qui lui sont faits témoignent de préoccupations davantage liées au Maghreb qu'à la situation actuelle en Irak. «Elle a joué un rôle décisif pour empêcher les musulmans (le Front islamique du salut) de prendre le pouvoir en Algérie après leur victoire (aux élections législatives de 1991)» et «combat la langue arabe et la charia en Tunisie, pays qu'elle a occupé».

Comme lors des précédents communiqués, le Quai d'Orsay se refuse à tout commentaire et se borne à déclarer que le texte «fait l'objet d'une analyse détaillée». Tout juste constate-t-on que son adresse Internet (iamini