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Libération

Au Burkina, la solution passe par la coopération

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Xavier Darcos était à Ouagadougou pour le sommet africain de la lutte contre la pauvreté.
publié le 21 septembre 2004 à 2h13

Ouagadougou, envoyé spécial.

Un peu intimidé, l'employé de l'hôpital pédiatrique Charles-de-Gaulle, à Ouagadougou, achève son discours de remerciements adressé au ministre français de la Coopération, du Développement et de la Francophonie, Xavier Darcos. Paris a financé à hauteur de 3,8 millions d'euros la construction de cet établissement ultramoderne au Burkina Faso, un pays classé par le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) au 173e rang sur 175. Interloqué, le ministre burkinabé de la Santé l'interpelle : «C'est tout, tu n'as rien à ajouter ? C'est tout de même le ministre français de la Coopération qui est devant toi !» Pour détendre l'atmosphère, Xavier Darcos glisse : «C'est bien la première fois depuis que je suis arrivé ici qu'on ne me demande rien !»

Assistanat. La boutade n'en est pas tout à fait une. En visite au Burkina Faso les 8 et 9 septembre à l'occasion du sommet extraordinaire de l'Union africaine sur l'emploi et la lutte contre la pauvreté, l'ancien ministre de l'Enseignement, proche d'Alain Juppé, a pu mesurer à chacune de ses rencontres le niveau des attentes de ses interlocuteurs vis-à-vis du «grand frère» français. Après les remerciements d'usage vient invariablement le temps de la formule consacrée : «Nous aimerions évoquer avec vous l'avenir...» Ici, on demande à la France d'aider à trouver un assistant technique pour un institut de recherches démographiques en perdition. Là, on cherche un chirurgien pour faire fonctionner le bloc o