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Libération

Attentat-suicide à Jérusalem: deux morts outre la kamikaze

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Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont revendiqué l'attaque.
publié le 23 septembre 2004 à 2h15

Jérusalem, de notre correspondant.

Hier, vers 15 h 45, une Palestinienne s'est fait exploser dans le quartier de Guiva Hatsarfatit («la Colline française»), au nord de Jérusalem. Outre la kamikaze, deux autres personnes sont mortes dans l'attentat, quinze autres ont été blessées, dont deux grièvement.

L'explosion a eu lieu près d'une station de bus qui a déjà connu de nombreux attentats dans cette partie de la ville annexée par Israël après la guerre des Six Jours, en 1967. Le garde-frontière qui s'était interposé devant la kamikaze a été tué, mais, selon Ilan Franco, chef de la police de Jérusalem, en l'empêchant de monter dans un bus, il a «évité une plus grande tuerie».

C'est la septième fois depuis le début de la seconde Intifada, il y a juste quatre ans, qu'une femme commet un attentat-suicide. Celui-ci a été revendiqué, depuis Jénine, par les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, organisation armée du Fatah.

L'Autorité palestinienne a condamné l'attentat par la voix de Saëb Erakat, ministre des Négociations, qui a fustigé la mort de «civils israéliens autant que palestiniens». Pour sa part, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, a aussitôt déclaré : «Cet attentat est grave et nous contraint à poursuivre notre lutte contre le terrorisme. Il n'y a pas de compromis avec le terrorisme. Nous avons déjoué de nombreux attentats. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas.»

L'attentat d'hier intervient après sept mois d'accalmie à Jérusalem. La dernière attaque avait eu lieu le