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Libération

Irak: une entreprise phare, cible des preneurs d'otages

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Huit employés d'une société de télécoms, dont six Egyptiens, ont été enlevés.
publié le 25 septembre 2004 à 2h17

Huit employés des télécoms dont six Egyptiens viennent de grossir la liste déjà longue des otages en Irak. Le Caire a confirmé vendredi le rapt de six de ses ressortissants en moins deux jours. Quatre d'entre eux, selon leurs collègues, ont été enlevés mercredi près de Fallouja. Les deux autres ont été cueillis jeudi soir dans leur bureau à Bagdad par des hommes armés.

Il s'agit de toute évidence d'une action coordonnée visant une entreprise phare, l'un des rares succès de la reconstruction, et, à travers elle, un pays, l'Egypte, qui a déjà connu plusieurs affaires de prises d'otages. Les huit personnes kidnappées travaillent toutes pour Iraqna, filiale du groupe égyptien Orascom, qui exploite la licence de téléphonie mobile à Bagdad et ses environs.

Ces nouveaux enlèvements interviennent alors que l'Italie et le Royaume-Uni ne savent toujours rien du sort de leurs otages. L'annonce jeudi de l'exécution des deux humanitaires italiennes Simona Pari et Simona Torretta n'a toujours pas été confirmée. Vendredi, un dignitaire religieux, membre du Comité des oulémas, a conjuré les ravisseurs de relâcher les deux femmes afin de «ne pas déformer l'image de la résistance». Mais les groupes armés ont rappelé à leur façon que l'Italie restait une cible de choix. Pas moins de cinq obus de mortiers se sont abattus vendredi tout autour de son ambassade en Irak.

Le Royaume-Uni reste lui aussi toujours sans nouvelles de Kenneth Bigley depuis son appel désespéré à Tony Blair, dans une vidéo mis