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Libération

Irak: Blair ne cesse de rendre des comptes

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Réunis en congrès, certains travaillistes auraient préféré parler politique intérieure.
publié le 27 septembre 2004 à 2h18

Londres, de notre correspondante.

C'est un immense sparadrap qu'il essaie d'enlever de son bilan. Sans y parvenir. Tony Blair a un discours rodé, automatique, les mêmes formules reviennent, son gouvernement a beaucoup fait pour l'emploi, l'investissement dans les services publics... Mais le sparadrap irakien revient, sous la forme obsédante des questions des journalistes. Véritablement cuisiné hier par David Frost, de la BBC, le Premier ministre britannique a admis, s'agissant de l'existence d'armes de destruction massive irakiennes et de leur possibilité de déploiement : «Certaines informations étaient fausses : je l'ai déjà dit», en poursuivant : «Mais je ne peux pas me sentir désolé d'avoir fait tomber Saddam Hussein.»

Emotion. Cet entretien s'est déroulé juste avant le démarrage des travaux des travaillistes, réunis pour leur conférence annuelle dans la station balnéaire de Brighton. Et donne le ton : Blair ne peut pas échapper à la charge sur l'Irak. Le sort de Kenneth Bigley, l'otage anglais détenu par le mouvement de Zarkaoui, marque ce rendez-vous politique, que les penseurs du New Labour auraient voulu recentrer sur la politique interne. L'émotion de son fils, les pleurs de sa mère, âgée de 86 ans, la bataille de la famille Bigley, intense, tout interdit à Tony Blair de contourner le sujet. Hier, il a assuré qu'il avait une profonde «compassion» pour cette famille et pour l'otage.

Le Premier ministre a assuré que tout était fait pour obtenir sa libération. Mais cette a