Menu
Libération

Irak: poussé par la campagne, Bush retourne sa veste...

Article réservé aux abonnés
Pour contrer Kerry, il souhaite l'organisation d'une conférence internationale.
publié le 27 septembre 2004 à 2h18

New York, de notre correspondant.

En début de semaine dernière, George W. Bush avait quelque peu surpris à l'ONU en faisant soudain de la communauté internationale son meilleur allié pour «confirmer la voie de la démocratie» en Irak. Ce week-end, le président américain a de nouveau étonné son monde. Alors qu'il s'engageait, samedi lors de sa traditionnelle allocution radiophonique, à augmenter les dépenses pour la reconstruction, il a surtout appelé par la voix de son secrétaire d'Etat, Colin Powell à la tenue d'une conférence internationale sur l'Irak, en octobre. Une idée que Washington avait toujours rejetée jusque-là.

Contradictions. Assailli par John Kerry sur sa politique irakienne, Bush a donc décidé de contre-attaquer, au risque de se contredire... et de reprendre les idées de son adversaire démocrate. C'est Kerry en effet qui avait suggéré depuis plusieurs mois la mise en place de cette conférence, avec la participation des pays de la région. La Maison Blanche avait fait la sourde oreille. Mais samedi, comme si de rien n'était, Colin Powell a déclaré dans une interview au New York Times que «les Etats-Unis envisageaient, à un moment ou à un autre en octobre, de rassembler une conférence régionale, à laquelle participeraient également les leaders du G8». Et de prétendre hier sur Fox News que la réunion, à laquelle l'Iran serait convié, était un «projet» du Premier ministre irakien par intérim, Iyad Allaoui.

La proposition de l'administration fait suite à un tir de barra