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Libération

La France touchée par les assassinats en Arabie Saoudite

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Un expatrié travaillant pour la société d'électronique militaire Thales a été tué hier.
publié le 27 septembre 2004 à 2h18

Peur sur l'Arabie Saoudite. Pour la première fois, un expatrié français a été tué par des islamistes présumés à Djedda, le grand port de la mer Rouge. Laurent Barbot, 45 ans, assistant technique pour la société d'électronique militaire Thales, a été «exécuté» au volant de sa voiture, à 1 heure du matin, dans la nuit de samedi à dimanche. Il était en train de quitter le parking d'un centre commercial dans le quartier d'Al-Zahra ­ les supermarchés sont ouverts toute la nuit dans le pays ­, non loin du bloc d'immeubles où il habitait, lorsqu'un ou des inconnus ont tiré deux balles de fusil automatique à travers le pare-brise de son 4x4, ralenti par les chicanes en béton destinées à empêcher les attentats à la voiture piégée.

Assassinats isolés. La piste de l'attentat islamiste ne fait aucun doute : l'Arabie Saoudite est secouée par une vague de violence sans précédent qui a fait une centaine de morts depuis mai 2003, et, surtout, ce meurtre s'inscrit dans une longue série d'assassinats isolés destinés à terroriser la nombreuse communauté d'expatriés dans le royaume. Dans ce pays où tout un chacun est armé et où les idées d'Al-Qaeda rencontrent un large écho, les étrangers peuvent facilement se faire attaquer. Et n'importe quelle organisation peut revendiquer ces agressions après coup. Toute la question est maintenant de savoir si ce meurtre est un «attentat d'opportunité» ou si Laurent Barbot a été ciblé en tant qu'employé travaillant pour une entreprise du complexe militaro-ind