Bruxelles (UE), de notre correspondant.
Les vingt-quatre commissaires de l'équipe formée par José Manuel Durão Barroso, le président élu de la Commission, ont commencé, hier, leur grand oral devant le Parlement européen. A raison d'une à trois auditions par jour, l'épreuve prendra fin le 8 octobre. Ensuite, les eurodéputés devront investir ou non la nouvelle Commission, dans son ensemble, lors de la session plénière des 25-28 octobre à Strasbourg. L'actuel Parlement étant aussi à droite que la Commission désignée, l'issue de ce scrutin ne fait guère de doute, sauf révélation d'un scandale hors norme.
Passé gênant. Pour autant, ces auditions ne s'annoncent pas comme une partie de plaisir pour certains des postulants déjà contestés. C'est notamment le cas de la Néerlandaise Neelie Kroes (Concurrence), de l'Italien Rocco Buttiglione (Justice et Affaires intérieures), de la Lettone Ingrida Udre (Fiscalité) ou du Britannique Peter Mandelson (Commerce extérieur). Ce ne sont pas tant leurs projets qui seront soumis au feu de la critique que leur passé : en effet, ces auditions sont plus proches d'une procédure de confirmation à l'américaine que d'un vote de confiance basé sur une déclaration de politique générale.
Ainsi, Neelie Kroes devra-t-elle répondre de ses anciens mandats d'administratrice dans une kyrielle de grandes entreprises, ce qui la priverait d'une parfaite neutralité. Le très fervent catholique Rocco Buttiglione sera, lui, interrogé sur ses déclarations en faveur de la