Rome de notre correspondant
Accueillies mardi soir à l'aéroport de Rome par Silvio Berlusconi, le maire de Rome, Walter Veltroni et tout un aréopage de personnalités, Simona Torretta et Simona Pari ont aussitôt été conduites au parquet de la ville pour y être entendues dans la nuit par des magistrats. Visiblement en bonne santé, souriantes devant la nuée de caméras (73 % des Italiens ont suivi en direct leur retour au pays), les deux humanitaires de l'organisation Un pont pour Bagdad, qui ont assuré avoir été «très bien traitées», ont en effet été interrogées sur les conditions de leur détention et de leur libération, avec, en toile de fond, l'hypothèse d'une rançon.
Espionnes. «Nous avions toujours les yeux bandés et nous n'avons jamais vu les visages de nos ravisseurs», ont affirmé les deux femmes. Selon Simona Torretta, «ceux-ci n'appartenaient pas à un groupe politique. Ils respectaient les préceptes du prophète Mahomet. Ils nous ont expliqué leurs principes et manifesté une grande foi». «Au début, la situation était dure car ils étaient convaincus que nous étions des espionnes, ont indiqué les deux Simona, puis, quand ils ont compris que nous étions des volontaires d'une association humanitaire, leur attitude a radicalement changé.» Selon les premiers éléments de l'enquête, le lieu de leur détention durant les trois semaines de captivité se trouverait à une cinquantaine de kilomètres de Bagdad. Ces derniers jours, les services de renseignement italiens, aidés par certains