Conférence de presse des otages annoncée puis annulée à Damas, où des chambres leur avaient été réservées, claironnade de victoire du médiateur Philippe Brett qui, en début d'après-midi, affirme être avec les captifs pendant que son mandataire, le député Didier Julia, assure que l'accord avec les ravisseurs n'est plus qu'à finaliser : vendredi, la confusion était générale quant au sort de Georges Malbrunot, Christian Chesnot et leur chauffeur syrien.
Changement de ton. Les choses ont empiré quand la fameuse conférence de presse s'est finalement tenue à Damas, sans les deux otages, mais avec Didier Julia. Le changement de ton est alors absolu : le transfert des deux journalistes a échoué, affirme le parlementaire. En accusant les Américains d'avoir... dressé vingt barrages supplémentaires sur la route et même tiré sur le convoi, faisant six morts parmi les gardes de sécurité irakiens ! «Depuis l'annonce du retour des journalistes, les Américains ont multiplié les bombardements, ont placé deux divisions sur les passages [sic]», a affirmé sans sourciller le député de Seine-et-Marne. «Rien de cela n'est vrai», a réagi dans la soirée un des principaux porte-parole américains en Irak.
Les Américains ne suffisant pas, Julia a aussi dénoncé «l'envoi d'émissaires disant agir au nom de la France porteurs de valises de billets de banque, ce qui aurait énervé les preneurs d'otages».
Hypothèse favorable. La seule déclaration officielle de la journée, celle de Jean-Pierre Raffarin, n'avait d