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Libération

En Egypte, l'enquête se focalise sur le jihad international.

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Quatre jours après les attentats sur la côte est du Sinaï, le bilan fait état de 34 morts, dont au moins 13 Israéliens.
publié le 11 octobre 2004 à 2h31

Le Caire de notre correspondante

Pendant deux jours, côte à côte dans les ruines de l'hôtel Hilton de Taba, secouristes israéliens et égyptiens, exténués, ont fouillé les gravats. Tout autour, des arbres déchiquetés, des carcasses de véhicules noircies, des animaux morts, soufflés par la déflagration. Une vision de cauchemar, tranchant sur la beauté irréelle du golfe d'Aqaba. Samedi, le colonel Gideon Bar-on, chef des secours militaires israéliens, estimait qu'une dizaine de personnes, au moins, pouvaient encore se trouver sous les décombres.

Selon les derniers bilans, les trois attentats de jeudi soir auraient fait trente-quatre morts dont au moins treize Israéliens, le reste des victimes se répartissant entre Egyptiens et étrangers, et une centaine de blessés. Sur la côte est du Sinaï, l'heure est désormais à l'enquête. Un Bédouin aurait été arrêté, soupçonné d'avoir vendu des explosifs aux terroristes. Une quinzaine de personnes seraient également interrogées, suspectées de complicités avec les auteurs de l'attentat.

Quatre jours après le drame, et après trois revendications sur l'Internet, dont l'une d'un mouvement inconnu se réclamant d'Al-Qaeda, l'enquête semble privilégier l'hypothèse d'un groupe lié au jihad international, notamment en raison du modus operandi ­ attentats-suicides simultanés dans des lieux stratégiques. L'hypothèse d'une opération de groupes armés palestiniens semble exclue. Pour le chef de la section israélienne antiterroriste Danny Arditi, la piste la