Jérusalem de notre correspondant
Après deux semaines d'opérations dans le nord de Gaza, l'armée israélienne souhaiterait mettre fin aux «Jours de pénitence», nom de code de son incursion dans le camp de réfugiés de Djabalyé et autour de la ville de Beth Hanoun. Mais le Premier ministre, Ariel Sharon, a rejeté, pour l'heure, cette demande de l'état-major. Tsahal craint en effet la multiplication d'incidents de plus en plus sanglants avec la population palestinienne, à mesure que la présence des troupes se prolonge et que la fatigue des soldats augmente. L'armée estime surtout que l'objectif visé est atteint : depuis trois jours, aucune roquette artisanale Qassam n'est tombée sur la ville israélienne de Sdérot. Elle affirme, de plus, avoir démantelé plusieurs cellules de lanceurs. Et sur les quelque 114 Palestiniens tués, 75 seraient des combattants, pour la plupart du Hamas.
Dans une déclaration à la radio de l'armée, le ministre des Affaires étrangères, Silvan Shalom, a estimé que maintenant que les soldats avaient «infligé un coup sévère aux infrastructures terroristes», l'opération en serait à ses «ultimes phases». Cependant, Ariel Sharon a ordonné à Tsahal de poursuivre ses opérations, alors que celle-ci voudrait se redéployer à une distance respectable de Djabalyé quitte, au besoin, à lancer des contre-offensives en cas de nouveaux tirs de roquettes.
Le refus du Premier ministre est motivé par plusieurs raisons. D'abord, la fin de la mise en place du système d'alerte autour