Washington de notre correspondant
Dans l'interview qu'il a donnée au New York Times Magazine ce week-end, John Kerry explique qu'on ne fera jamais complètement disparaître le terrorisme, mais que l'objectif doit être de le ramener à un niveau tel qu'il «ne soit plus au centre de nos vies» : qu'il soit une simple «nuisance». «En tant qu'ancien procureur, je sais qu'on ne se débarrassera jamais complètement de la prostitution. Ni des casinos clandestins, ajoutait-il, mais on peut réduire le crime organisé à un niveau où il puisse être contenu.»
Quelques heures après la publication de l'entretien, l'équipe de campagne de Bush diffusait un nouveau spot de publicité à la télévision. «Maintenant, Kerry dit : "Nous devons ramener le terrorisme à une nuisance comme la prostitution ou les casinos clandestins... Nous ne nous en débarrasserons jamais." Le terrorisme, une nuisance ? Comment Kerry peut nous protéger quand il ne comprend pas la menace ?» L'équipe du sénateur démocrate hurle à la malhonnêteté intellectuelle, en vain.
Conscription. A trois semaines du vote, et alors que les deux candidats s'affrontent ce soir dans leur troisième et dernier duel télévisé, la saison des coups bas est ouverte. En la matière, les démocrates ne sont pas des anges. Leur plus beau (et plus mauvais) coup est la rumeur dévastatrice du retour de la conscription, abolie il y a trente ans. Rock the Vote, une organisation qui s'est donné pour but d'inciter les électeurs à voter, n'hésite pas à évoquer dire