Les contacts indirects ont repris avec les ravisseurs des deux journalistes français retenus en otages en Irak depuis le 20 août avec leur chauffeur syrien : tel est le message que Jean-Pierre Raffarin a voulu faire passer, hier matin, en recevant les responsables des principaux partis politiques. «Le Premier ministre nous a indiqué que le gouvernement disposait d'informations à peu près sûres et recoupées, remontant au 3 octobre dernier et indiquant que les otages étaient en bonne santé», rapporte un participant à la réunion qui s'est tenue à l'hôtel Matignon, en présence des ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur, Michel Barnier et Dominique de Villepin, ainsi que du directeur de la DGSE, qui mène les opérations sur place. «Raffarin nous a dit que le contact avait été rétabli, avec une fiabilité retrouvée», complète Jean-Marc Ayrault (PS).
Machine arrière. Depuis les péripéties du député UMP Didier Julia à Damas, le gouvernement a décidé de jouer la concertation en organisant une fois par semaine des réunions d'information pour les responsables des formations politiques représentées à l'Assemblée, de droite comme de gauche. La semaine dernière, ceux-ci avaient pu visionner une cassette datant de la mi-septembre montrant les deux journalistes, et Raffarin leur avait annoncé que les otages se trouvaient peut-être en Syrie. Hier, il a fait machine arrière sur ce point : la piste syrienne reposait sur «une mauvaise information» et les deux Français seraient toujour