Jérusalem de notre correspondant
Les efforts de persuasion de l'armée et l'amicale pression des Etats-Unis, qui ont fait part de leur «préoccupation», ont convaincu le Premier ministre d'Israël d'accepter le «redéploiement» de ses troupes au nord de la bande de Gaza. Dans les heures qui viennent, Tsahal doit se retirer de ses positions avancées à Jabaliya, Beit Lahia et Beit Hanoun, et se cantonner sur une ligne de collines à une distance d'environ un kilomètre de ces localités.
L'opération, au nom de code «Jours de pénitence», aura duré dix-sept jours, avec un bilan meurtrier de plus de 100 Palestiniens tués, des centaines de blessés, dont de nombreux civils et enfants. Pour autant, «l'arrêt complet» des tirs de roquettes artisanales Qassam sur des localités israéliennes, qui avaient motivé cette incursion massive après la mort de deux enfants dans la ville de Sdérot, n'a pas été obtenu. Mais, du moins, selon l'armée, la menace a-t-elle été «réduite», et nombre de cellules de combattants du Hamas, «éliminées».
L'épouvantail des Qassam est agité, à satiété, par les opposants à l'évacuation des colonies du Gouch Katif et du nord de Gaza. Mais, malgré ses déboires parlementaires, Ariel Sharon s'obstine à mener jusqu'au bout son plan. «L'évacuation commencera en mai 2005 et se déroulera sur douze semaines», a-t-il déclaré.
Les plus déterminés de ses opposants, les colons, ont organisé jeudi soir des manifestations simultanées dans cent villes d'Israël, sous le slogan «De Métoula à