Menu
Libération

Bucarest se hisse au niveau européen

Article réservé aux abonnés
Bruxelles confirme que, sauf catastrophe, la Roumanie rejoindra l'Union début 2007.
publié le 19 octobre 2004 à 2h38

Bucarest envoyée spéciale

La Roumanie reste la lanterne rouge des dix pays d'Europe centrale et orientale déjà ou bientôt membres de l'Union européenne. Alors que la Bulgarie ­ également promise au train d'élargissement de 2007 ­ a terminé ses négociations d'adhésion, Bucarest va devoir cravacher pour clôturer les siennes d'ici décembre. Il n'empêche : le gouvernement Nastase est sur un petit nuage depuis la sortie, le 6 octobre, du dernier état des lieux fait par la Commission européenne. Décernant enfin au pays l'indispensable label d'«économie de marché viable», Bruxelles confirme que, sauf catastrophe, la Roumanie entrera début 2007 dans l'UE.

Aubaine. «On voit enfin dans le regard des Roumains un début d'optimisme : ils se disent que les choses peuvent bien se passer», se réjouit le ministre des Affaires étrangères, Mircea Geoana. Pour le pouvoir, ce rapport est une aubaine à quelques semaines des élections présidentielle et législatives du 28 novembre. La quasi-bénédiction de Bruxelles ­ jugée par l'opposition comme un pur «geste politique de bienveillance» ­ donne au Premier ministre Adrian Nastase bon espoir de voir son Parti social-démocrate (PSD) rempiler pour une nouvelle législature.

Candidat à la présidence de la République, Nastase sait pourtant que «les années 2005 et 2006 seront encore plus importantes que les quatre dernières, pour prouver le sérieux de nos engagements». Car le rapport bruxellois ne cache pas la gravité des points noirs à régler. A commencer pa