Tout indiquait des procès iniques et les avocats voulaient en demander le report. Mais les familles y ont renoncé, une rumeur sciemment propagée prévoyant un acquittement général... Le verdict 7 relaxes sur 25 prévenus, 11 condamnations à quatre mois de prison ferme et 7 à huit mois avec sursis les a fait déchanter. Et a relancé, mardi, la révolte qui secoue depuis plus d'une semaine la ville algérienne de Ghardaïa dans le Mzab. Nombreux autour du tribunal, des groupes de jeunes ont lancé des pierres contre le service d'ordre et attaqué façades du centre-ville et poteaux électriques...
Exaspération. Tout a commencé le 11 octobre avec la descente des brigades de l'inspection des impôts, de la gendarmerie et du contrôle des prix et de la qualité dans les magasins du centre-ville. L'intervention, aussi soudaine que tatillonne, a exaspéré d'autant plus les boutiquiers d'origine mozabite que d'innombrables trabendistes (trafiquants) agissent ouvertement sans jamais être inquiétés. Décrétant une grève générale, les commerçants se rassemblent alors près du siège de la willaya (préfecture) et demandent à rencontrer le wali. Refus méprisant. Le rassemblement se poursuit dans le calme jusqu'à la tombée de la nuit et reprend le lendemain. «Mais là les forces de l'ordre se déchaînent, brûlent les mobylettes des commerçants, cassent les vitres des voitures, frappent les gens et arrêtent une cinquantaine de personnes, commerçants, militants de la Laddh (Ligue de défense des droits de l