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Libération

Le retrait sans gloire de Hariri au Liban

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Le Premier ministre a démissionné après avoir échoué à former un cabinet d'union nationale.
publié le 21 octobre 2004 à 2h40

On le croyait indétrônable, pourtant Rafic Hariri n'est plus le Premier ministre du Liban. Il a présenté hier sa démission au président Emile Lahoud, qui l'a acceptée. Démentant les prévisions de la presse libanaise, il a fait aussi savoir qu'il n'était pas candidat à sa propre succession. Le départ du milliardaire libano-saoudien intervient dans un climat de crise entre, d'un côté, la communauté internationale et, de l'autre, Damas et Beyrouth. La veille, une déclaration du Conseil de sécurité, obtenue à l'unanimité de ses membres ­ y compris l'Algérie ­, avait réitéré sa demande d'un retrait des forces syriennes du Liban et au respect de sa souveraineté (prévus par la résolution 1559).

Amendement. Le chef du gouvernement a donc attendu l'issue des tractations onusiennes pour annoncer une démission attendue depuis celles de quatre des ministres de son gouvernement. Ces derniers avaient quitté son cabinet pour protester contre un amendement constitutionnel, voulu par Damas et imposé au Parlement libanais le 3 septembre, prolongeant de trois ans le mandat actuel du président Lahoud. Depuis ces démissions, Hariri s'employait à former un gouvernement d'union nationale en négociant avec l'opposition. Celle-ci, dopée par les résolutions onusiennes, a refusé d'entrer dans un gouvernement considéré, à ce jour, comme le plus prosyrien depuis que Damas exerce sa tutelle sur les affaires libanaises.

A peine Hariri avait-il annoncé son départ que se posait la question de son éventuel ret