New York envoyé spécial
A une semaine du jour J, la guerre en Irak hante une campagne de plus en plus hargneuse. John Kerry est reparti à l'attaque. A chacune de ses étapes, hier dans trois Etats du Midwest et de l'Ouest, le candidat démocrate a dénoncé l'incompétence de George W. Bush. L'accusant de ne pas avoir su empêcher le vol d'explosifs en Irak qui ont pu servir aux attentats-suicides. L'affaire révélée lundi par CBS et le New York Times n'est pas claire (lire ci-dessous). Selon certaines sources, les explosifs auraient été volés avant l'arrivée des troupes américaines, en mars 2003, et la Maison Blanche aurait été mise au courant du vol il y a au moins six mois. George W. Bush, qui, à toutes ses apparitions, se présente comme «le seul leader capable de tenir tête aux terroristes et au monde entier», s'est gardé de se mouiller. Mais ses lieutenants, fâchés de voir une mauvaise nouvelle ternir la fin de campagne, ont mis en cause les médias qui ont sorti l'information à quelques jours du scrutin. Tandis que les démocrates accusent la Maison Blanche de dissimulation et de manipulation. Hier matin, à Green Bay, Wisconsin, John Kerry a accusé Bush : «Qu'est-ce que le Président a à dire sur les explosifs disparus ? Pas un mot ! Silence total...Qu'avez-vous d'autre à cacher ? La vérité, c'est que le Président ne donne pas les vraies raisons au peuple américain de notre engagement en Irak, ne dit pas comment la guerre se déroule réellement.»
Les insultes volent bas des deux cô