Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a achevé, mardi à Séoul, une tournée en Asie qui visait principalement à convaincre la Chine de mettre la pression sur la Corée du Nord. Le régime dictatorial du «grand leader» Kim Jong-il boycotte depuis des mois les pourparlers à six (Chine, Russie, Etats-Unis, Japon et les deux Corées) qui visent à le convaincre de geler son programme nucléaire militaire. Selon les experts, la Corée communiste pourrait d'ores et déjà disposer de deux engins nucléaires, et posséderait la capacité d'en produire au moins huit en relativement peu de temps. Powell a assuré hier avoir obtenu l'engagement du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud qu'ils tenteront d'amener Pyongyang à reprendre les négociations avant la fin de l'année. Mais, au-delà de ces promesses de diplomates, il est fort peu probable que ces coups d'épée dans l'eau puissent faire bouger une situation de fait complètement bloquée.
Axe du mal. Jusqu'à l'été dernier, l'administration Bush refusait toute concession économique à Pyongyang, arguant du fait que l'administration précédente de Bill Clinton avait échoué en s'y pliant. Puis, en juin, Washington a déclaré que ses alliés japonais et sud-coréens pourraient offrir une aide à condition que Pyongyang s'engage sur la voie d'un démantèlement «complet et vérifiable» de son arsenal nucléaire. Mais la Corée du Nord n'a aucune raison de reprendre langue dans l'immédiat. Le régime de Kim Jong-il espère une victoire de John Kerry dans l