L'Espagne a présenté un plan d'«amnistie» de trois mois visant à légaliser la situation des travailleurs clandestins, à condition qu'ils puissent prouver qu'ils ont une promesse de contrat de travail d'au moins six mois dans le pays. Cette mesure, qui doit entrer en vigueur au début de l'année 2005, devrait concerner plusieurs centaines de milliers de clandestins, sans doute au minimum 200 000. «Durant une période de trois mois après l'approbation du texte, nous normaliserons la situation de tous ceux qui sont arrivés en Espagne avant juin 2004 et qui ont un contrat de travail de six mois», a déclaré un porte-parole du ministère du Travail. Située à 14 km de la pointe nord de l'Afrique, l'Espagne est la principale porte d'entrée des clandestins dans l'Union européenne. Le pays aurait reçu l'an dernier près d'un quart des clandestins arrivés dans l'Union.
Mais la grande nouveauté de cette régularisation massive, qui n'est pas la première du genre, est qu'elle a été négociée avec le patronat espagnol ainsi qu'avec les syndicats et des ONG de défense des immigrés. En obtenant l'appui des chefs d'entreprise, le gouvernement socialiste de Zapatero espère ainsi faire émerger de l'économie au noir des centaines de milliers de personnes, particulièrement exploitées, notamment dans l'agriculture, en leur donnant permis de travail et couverture sociale, avec la bénédiction de leurs employeurs.
Cas extrême, la police espagnole a démantelé, vendredi, un réseau de trafiquants qui «revend