A cinq jours du scrutin, l'affaire des explosifs «perdus» en Irak est devenue le sujet majeur de la campagne. Cette affaire encore obscure dans ses détails, révélée par le New York Times et CBS mardi, sert à John Kerry à dénoncer le principal fonds de commerce de George Bush, ses compétences et capacités comme commandant en chef. Après quarante-huit heures de flottement, le Président a été contraint de répondre à son rival. «Il dénigre nos troupes, a-t-il martelé, Kerry lance des accusations fantaisistes.» Selon le New York Times, qui rapporte une note de l'Agence internationale de l'énergie atomique datant du 10 octobre, près de 400 tonnes d'explosifs militaires ont disparu au début de l'invasion de l'Irak, faute d'avoir été mis en sûreté par l'armée américaine et seraient aux mains de l'opposition armée.
Glissement. Depuis cette histoire, exploitée à fond par un Kerry à l'offensive, les sondages font état d'un léger glissement en faveur du démocrate, notamment dans les Etats clés de Floride, Ohio et Pennsylvanie. Gonflé à bloc, le sénateur du Massachusetts apparaît désormais avec une casquette des Red Sox, l'équipe de sa ville, Boston, qui a remporté mercredi les World Series, le championnat «mondial» de base-ball, si le monde se réduit à l'Amérique. Comme l'expliquait hier Kerry, «à Boston, on disait que je ne serais pas Président tant que les Red Sox n'auraient pas gagné. Eh, bien, on y est».
Pour contrer la remontée du démocrate, les républicains ont lanc