Menu
Libération

Un traité de Rome bis pour la Constitution européenne

Article réservé aux abonnés
Signature aujourd'hui des vingt-cinq dirigeants de l'Union sur fond de crise.
publié le 29 octobre 2004 à 2h46

Rome envoyé spécial

Le jour est historique et les gouvernements veulent que cela se sache. Aujourd'hui, à Rome, les vingt-cinq chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne signeront en personne le «traité établissant une Constitution pour l'Europe», conclu à Bruxelles le 18 juin. Les dirigeants de la Bulgarie et de la Roumanie, deux pays qui vont devenir membres de l'Union en 2007, ainsi que ceux de la Croatie et de la Turquie, qui devraient commencer leurs négociations d'adhésion en 2005, ont été invités.

C'est la première fois qu'un traité européen est signé à un aussi haut niveau : jusqu'à présent, ce soin était laissé aux ministres des Affaires étrangères, accompagnés, selon les cas, par les ministres des Finances. Pour la France, il y aura même trois signatures cette fois : celle de Jacques Chirac, celle du Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, et celle du ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier.

Cafouillage. Le lieu de la cérémonie ne doit rien au hasard : elle se tiendra au Capitole, dans la salle des Horaces et des Curiaces, à l'endroit même où furent signés, le 25 mars 1957, les traités de Rome instituant la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté de l'énergie atomique (Euratom) qui lancèrent l'aventure communautaire. A l'époque, seuls six pays étaient présents : l'Allemagne, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg.

Les Vingt-Cinq ont donc décidé de faire dans le «lourdement symbolique», comme on le dit à Paris