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Libération

Les Palestiniens espèrent le retour du raïs

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Avant son départ, Arafat n'a pas signé de décret présidentiel déléguant ses prérogatives.
publié le 30 octobre 2004 à 2h47

Jérusalem de notre correspondant

Revêtu d'une capote militaire, coiffé d'une chapka, distribuant des baisers à la ronde, Yasser Arafat a pris place, vendredi matin, dans l'hélicoptère jordanien qui l'emportait hors de la Mouqataa, qu'il n'a pas quittée depuis deux ans et demi. «Avec notre âme, avec notre sang, nous te défendrons, Abou Ammar [son nom de guerre] !» scandaient ses gardes. Quelques responsables palestiniens l'accompagnaient jusqu'à l'appareil. A la demande expresse du président de l'Autorité palestinienne, Mohammed Dahlan, l'homme fort de Gaza, l'accompagne à Paris, avec ses plus proches conseillers.

Statu quo politique. Les adieux de Ramallah se sont déroulés sans cérémonie ni démonstration de foule. Et, malgré les messages apaisants de son entourage sur son «prochain retour», c'est la question de son intérim et, en cas de décès, de sa succession qui se pose d'ores et déjà. «Bien sûr, les choses se feront en consultation avec lui, mais je pense qu'il reprendra ses responsabilités, une fois revenu», déclarait vendredi le ministre palestinien des Négociations, Saeb Erekat. Yasser Arafat n'a pas signé de décret présidentiel déléguant ses prérogatives à quiconque. Cependant, il semble que son ex-Premier ministre Mahmoud Abbas prenne de l'ascendant et doive agir avec son successeur, Ahmed Qoreï. Dès samedi, Mahmoud Abbas, en tant que secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine, et numéro 2 de cette instance, réunit le comité exécutif de l'OLP. O