Caracas de notre correspondant
Après le neuvième succès électoral d'affilée du président Hugo Chavez depuis 1998, le projet d'une opposition unitaire est-il toujours viable au Venezuela ? Suite à la victoire écrasante des chavistes aux municipales et régionales de dimanche, certains leaders de la Coordination démocratique, l'hétéroclite coalition rassemblant de l'extrême gauche à l'extrême droite, en doutent. Le Président avait promis le grand chelem, avec 24 gouverneurs sur 24. Mission presque accomplie, il en obtiendra a priori 22. Seuls le petit Etat de Nueva Esparta et celui de Zulia, coeur économique et pétrolier du pays, lui échappent. Chavez raflerait, en outre, 75 % des mairies.
Ces résultats sonnent peut-être le glas d'une opposition dont une partie ne s'est jamais totalement désolidarisée du coup d'Etat éphémère contre Hugo Chavez, le 11 avril 2002, et a soutenu une longue grève dans le secteur pétrolier, finalement désastreuse, fin 2002-début 2003. L'absence de véritable leader et le flou récent des lignes de conduite appels à l'abstention puis à la mobilisation ont aussi pesé lourd dans son discrédit. La coordination avait déjà pris un sérieux coup dans l'aile après sa défaite au référendum du 15 août, convoqué comme l'autorise la Constitution pour révoquer le mandat de Chavez. Le leader populiste avait finalement remporté ce référendum avec 58 % de «non» à sa révocation, contre 32 % de «oui».
Subventions. Dans ce contexte radieux pour le chef de l'Etat, les