Bruxelles (UE), de notre correspondant.
José Manuel Barroso fait de la résistance et remanie sa Commission a minima. Hier soir, le président élu de la Commission a annoncé, huit jours après avoir été retoqué par les eurodéputés, la nouvelle composition de son collège de 24 commissaires. Les deux seuls commissaires à faire les frais de la crise sont le démocrate-chrétien italien Rocco Buttiglione, pour ses propos jugés homophobes et misogynes, et la Lettone eurosceptique Ingrida Udre, impliquée dans une affaire de financement de parti politique.
En revanche, tous les autres commissaires contestés conservent leur portefeuille. La libérale néerlandaise Neelie Kroes reste à la Concurrence, la Danoise Mariann Fischer Boel à l'Agriculture et le Grec Stravos Dimas à l'Environnement. Seul le socialiste hongrois Laszlo Kovacs, taxé d'incompétence par les eurodéputés, est déplacé et passe de l'Energie à la Fiscalité et l'Union douanière, son ancien portefeuille allant au nouveau commissaire letton, Andris Piebalgs. Enfin, le maroquin de Buttiglione, la Justice et les Affaires intérieures, reste entre des mains italiennes, Barroso ayant accepté d'y propulser Franco Frattini, l'actuel ministre des Affaires étrangères de Silvio Berlusconi.
Au final, Barroso n'a pas eu le courage de faire le grand ménage au sein de sa Commission et d'affronter les Etats membres. De ce point de vue, le maintien de Neelie Kroes à la Concurrence est emblématique : le gouvernement néerlandais a exigé qu'elle res