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Libération

Gbagbo relance le processus de guerre en Côte-d'Ivoire

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publié le 6 novembre 2004 à 2h54

Reprise des combats entre le Nord et le Sud, répression politique à Abidjan : après presque deux ans de statu quo entre la guerre et la paix, la Côte-d'Ivoire est retombée dans ses vieux travers. Vendredi, pour la deuxième journée consécutive, l'armée fidèle au président Laurent Gbagbo a bombardé le nord du pays tenu par les rebelles des Forces nouvelles (FN). Selon les informations des FN, confirmées de source militaire française à Abidjan, trois hélicoptères équipés de lance-roquettes et les deux Sukhoi 25 des Forces armées nationales de Côte-d'Ivoire (Fanci) ont attaqué les positions ennemies vers midi puis à 14 heures. La ville de Vavoua, à l'Ouest, la région de Séguéla, au centre du pays, et la ville de Bonguera, à l'Est, ont été visées. Aucun bilan n'a été fourni après ces bombardements, mais un commandant local des FN a évoqué «plusieurs morts civils». La veille, quatre raids aériens sur Bouaké, la «capitale» rebelle, et Korhogo avaient fait quatre morts et une quarantaine de blessés.

Riposte. L'offensive loyaliste pour reconquérir la moitié nord du pays est donc bien lancée, et les combats risquent de s'étendre. Des officiers à Abidjan parlent déjà d'envoyer les troupes et les blindés pour déloger l'adversaire. Plusieurs sources faisaient état de renforts acheminés vers la ligne de cessez-le-feu. «Nous allons riposter, nous en avons les moyens, prévenait Antoine Beugré, un porte-parole du mouvement rebelle joint vendredi par téléphone. Les actions aériennes préparent